Lorsque les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944 (opération Overlord), les Résistants morbihannais participent à distance à l’opération. Il y a 70 ans, la bataille du maquis de Saint-Marcel constitue un des plus hauts faits d’armes de la Résistance.
Dans le cadre de l’opération Overlord, les 500 hommes du 2e régiment de chasseurs parachutistes de la France Libre, baptisés les SAS en raison de leur appartenance à la brigade britannique du Special Air Service, ont reçu pour objectif de fixer les Allemands en Bretagne, afin d’empêcher ou de retarder l’envoi de renforts vers le front de Normandie. À cet effet ils doivent, par des missions dispersées, saboter voies ferrées, lignes téléphoniques et télégraphiques et créer deux bases de repli avec l’aide de la Résistance : Samwest dans les Côtes-du-Nord et Dingson dans le Morbihan.
Sur le territoire morbihannais, deux équipes de neuf hommes, les sticks, commandées chacune par un officier, les lieutenants Marienne et Deplante, sont parachutées respectivement à Plumelec et Guéhenno, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. À Plumelec se produit un accrochage avec l’ennemi, au cours duquel le caporal Émile Bouétard devient la première victime française des combats de la Libération. Guidés par la Résistance, les deux sticks arrivent le 7 juin à la ferme de La Nouette à Sérent, près de Saint-Marcel. La nuit suivante, sont larguées en divers lieux les équipes de sabotage.